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Bouira

Tous les chemins mènent à la polyclinique Belkaïd

Nous en sortons avec le sentiment que nos hôpitaux, nos polycliniques et autres structures de santé se maintiennent à un niveau de soins et d’efficacité jamais atteint jusqu’ici.

Avant, c'était un centre de santé. Maintenant, c'est une polyclinique. Et l'on se demande, en considérant la nouvelle appellation, ce qui a pu arriver pour justifier ce changement de nom. La qualité de service, dont on s'est toujours louée, y est la même. Et le personnel (médecins, infirmiers et fonctionnaires d'administration) est plus que jamais motivé et dévoué à sa tâche. En vérité, cette promotion plus administrative que sociale, d'ailleurs, et plus symbolique, plus honorifique, donc, allait de soi. La structure, bien que n'ayant subi aucun agrandissement, ni reçu de nouveaux équipements, continue à fonctionner avec les mêmes moyens de bord, sauf que les services qu'elle rend sont ceux, en tous points, semblables aux deux autres polycliniques de la ville...
L'avantage, pourtant, c'est son emplacement. Quelle que soit la route que l'on prend, que l'on vienne des «Allemands», de Farrachati, de l'Ecotec, de Harket ou d'ailleurs, on est sûr de ne pas manquer la polyclinique. Et quand on y va, soit pour consulter un généraliste ou un spécialiste, se faire vacciner contre la rage ou contre la grippe, se faire piquer ou changer un pansement, on ne cherche pas à savoir si c'est un centre de santé ou une polyclinique. On cherche un médecin, une sage-femme ou une infirmière et, sous ce rapport, la satisfaction est, chez les malades, en principe, générale. Ce qu'il y a lieu d'ajouter, c'est que du fait de sa situation géographique, la polyclinique Abou Bakr Belkaïd est comme un avant-poste dans cette lutte incessante contre les maladies. Aussi avant de penser à aller dans une de ces polycliniques ou à l'hôpital, on choisit l'établissement le plus proche, tout en étant assuré de recevoir les soins appropriés.

Raison d'une visite
Ce jeudi matin ne diffère en rien des autres jours. Il y a toujours du monde à la polyclinique Abou Bakr Belkaïd. Et comme tous les jours, le service est impeccable. Le responsable de l'établissement avec qui nous avons rendez-vous, nous avertit: il va sortir. Une campagne de dépistage à Haïzer requiert sa présence et celle de son équipe. Avant de nous confier au docteur Aoudjit, chargée de la Journée nationale d'information et de sensibilisation autour de la vaccination, il nous donne un petit aperçu de la situation qui prévaut dans le secteur. Il y a nécessité pour lui de vacciner. Cela évite bien des maladies et des souffrances, mais cela épargne aussi de faire des dépenses inutiles pour la prise en charge des malades, et bien des inconvénients liés aux longues stations devant les services concernés et aux longs déplacements. Selon notre responsable, bien des maladies comme les MTH où l'hépatite B sont dus au relâchement d'hygiène.
«La pandémie de Covid-19 vaincue, les bonnes habitudes et les bons réflexes ont disparu avec elle. Il faut sensibiliser les gens sur la nécessité d'avoir les mains bien propres au moment de passer à table, comme de la nécessité de se vacciner contre la rage, contre les pneumonies, contre la diphtérie ou la coqueluche», dit le directeur de la polyclinique.
Et d'exhorter les services de l'hydraulique, de l'agriculture, de la DUC à jouer pleinement leur rôle afin que cesse de se poser avec acuité le problème des maladies à transmission hydrique. Concernant les zoonoses qui prolifèrent, il conseille d'agir en amont afin que les animaux responsables de leur transport et de leur développement restent dans leur milieu naturel. Les déchets ménagers non enlevés où jetés n'importe où constituent des conditions favorables à leur développement.
Le docteur Aoudjit prend le relais, sans vraiment interrompre son travail. Son service à elle, c'est la pédiatrie. Elle nous confie qu'elle reçoit par jour, en moyenne, quelque 40 enfants dont l'état nécessite une prise en charge. D'autres lui sont envoyés de la prévention pour savoir si leur état de santé leur permet d'être vaccinés. Le docteur Aoudjit, comme le directeur de la polyclinique, souligne l'importance de la sensibilisation. «Nous en faisons tous les jours», assure-t-elle. Et cette campagne non-stop se résume en un mot repris sous forme de slogan pour cette semaine nationale de vaccination: «conduite (ou crédo) de santé collective. En six points, notre interlocutrice en indique les plus importants: une alimentation saine, l'hygiène et la santé, la vaccination...Quant aux personnes concernées par la vaccination, elles le sont toutes, et de tous les âges: les bébés, les enfants, les femmes, les hommes, les personnes âgées. Et comme si les mots ne suffisent pas pour l'exprimer, un dépliant est mis en circulation avec des pictogrammes représentant ces personnes à différents moments de leur vie. Ce dépliant a son propre slogan: «La vaccination est une protection pour toi, pour ta famille et la société». Le directeur de la polyclinique en a lui-même un qu'il martèle de vive voix: «Un mode de vie sain.» Pour toucher tout le monde, on affiche partout une page imprimée du ministère, avec elle aussi des pictogrammes indiquant les objectifs de cette campagne de sensibilisation et d'information. Une jeune infirmière est désignée pour cette tâche et n'arrête pas de tirer des duplicata à tour de bras.

La femme enceinte avant les premiers mois
On notera ici que la femme enceinte, en raison de la fragilité de son état, est l'objet de tous les soins. Et ces soins, pour revêtir tout leur sens et toute leur efficacité doivent commencer trois mois avant la grossesse, selon Ahlem Trari, la sage-femme, en accord sur cela avec sa collègue Yasmine Sid, la diététicienne. Elle a d'abord besoin, selon elles, de consulter une gynécologue. Celle-ci, en l'examinant avec soin, ordonne un complément alimentaire à base de fer et d'acide folique, c'est-à-dire de la vitamine B que l'on trouve dans les épinards, les lentilles et la laitue. Ce complément est primordial, assurent les deux jeunes femmes dont l'expérience en la matière fait autorité. La finalité de cette prescription est d'éviter «les malformations congénitales du foetus». Ce souci précoce de la femme qui va consulter un ou une gynécologue atteste déjà d'une volonté et d'une préparation préliminaire à l'état de femme enceinte. Finie, donc, cette improvisation, cette fatalité même qui préside, pour la femme, au fait de devenir enceinte. Cette dernière choisit le moment qu'elle juge opportun pour ce projet. Et pour mieux se préparer à ce nouvel état, elle associe la science et la compétence du spécialiste.
La deuxième chose dont il est indispensable que la femme qui va devenir enceinte se préoccupe, une préoccupation qui doit l'accompagner tout au long de cette aventure, est l'alimentation, nous disent nos deux interlocutrices. Celle-ci doit être équilibrée, insistent-elles. Et Melle Tarir de détailler: viande, poissons, oeufs, produits laitiers. (Ce que notre manuel scolaire de sciences appelait «une nourriture riche et variée» et qui est indispensable à la croissance de tout corps en formation). Et Melle Sid d'approuver: «C'est pour le développement cellulaire», souligne-t-elle avec force. À ce propos, elle ajoute qu'une bonne cuisson des viandes est nécessaire. En revanche, l'ingestion de viandes crues, comme le thon, est fortement déconseillée. «C'est pour éviter les contaminations qui risquent de survenir, mettant la santé du foetus ou du bébé en danger», met-elle en garde. Éviter aussi les fritures et les boissons sucrées qui entraînent «le surpoids et l'obésité», invitent les deux praticiennes. Avec la tisane à la cannelle, prise dans l'intention d'accélérer le travail obstétrical et qui ne fait que «provoquer des souffrances au foetus», c'est un autre cliché qui tombe avec la science.
Après les protéines et les calories, nous abordons ensuite, le volet des vitamines et des minéraux. C'est dans les légumes et les fruits. La diététicienne recommande un lavage à l'eau et au vinaigre, qui, selon elle, est un bon désinfectant, car il n'abîme pas les aliments, tout en éliminant les germes microbiens.
Enfin, derniers conseils des deux blouses blanches: boire beaucoup d'eau afin de se réhydrater, car les femmes enceintes, en raison de leur état qui les rend différentes, sont plus que toutes les autres sujettes au phénomène de la déshydratation. Le sait-on? Manger des dattes accélérerait, par exemple, le travail obstétrical, à cause de l'ocytocine qu'elle contient. Et pour finir, pas d'infusion avec l'oignon qui peut impacter négativement le foetus, et pas davantage de régimes amaigrissants.

La femme enceinte et le calendrier vaccinal
Le sujet sur l'alimentation de la femme enceinte s'épuise. Celui de la vaccination est court et prend à peine quelques minutes. Des femmes enceintes, nos deux interlocutrices en ont reçu deux parmi un groupe de cinq femmes venues en consultation. En général, c'est le mardi et le mercredi qu'ont lieu les vaccinations. Mais, il y a cette semaine nationale de sensibilisation, et la sage-femme et la diététicienne en ont profité pour faire passer leur message. Le mardi est réservé à la vaccination de la femme enceinte. La vaccination concerne le tétanos et la diphtérie. Cela se fait en deux prises, pendant la grossesse, selon le calendrier vaccinal. Les trois autres prises, c'est après l'accouchement, explique la sage-femme. «Je rencontre les femmes et les enfants, le mardi, le mercredi et le jeudi», indique, de son côté, la diététicienne. Et en plus de ce qu'elle a dit plus haut sur l'alimentation, elle ajoute ces deux conseils: pas de café qui provoque des tachycardies et pas de thé non plus, car il inhibe le processus d'assimilation du fer. Le citron, par contre, est plus indiqué, car, c'est un bon facilitateur de l'absorption du fer, indispensable au maintien de la forme.
Les deux infirmières profitent d'un moment de répit pour nous expliquer qu'ici, la vaccination concerne les nourrissons. À deux mois, ils reçoivent le vaccin contre la diphtérie, le tétanos, les pneumocoques, l'hépatite B, la poliomyélite. Le onzième mois, ils sont vaccinés contre les oreillons, la rougeole et la rubéole. À dix mois, c'est la période des rappels des vaccins reçus à 11 mois. Le BCG, c'est entre quatre mois et cinq ans. Il faut quitter les lieux, car voilà un bébé qui arrive pour son vaccin. De la polyclinique, nous n'avons visité qu'une partie, celle qui est directement concernée par la vaccination et la santé de la femme enceinte. Et nous en sortons avec le sentiment que nos hôpitaux, nos polycliniques et autres structures de santé se maintiennent à un niveau de modernité et d'efficacité jamais atteint jusqu'ici.

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