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Pakistan-Iran

Le président iranien au Pakistan pour renforcer la «coopération»

Le président iranien Ebrahim Raïssi entamait hier une visite au Pakistan pour renforcer la «coopération» commerciale et diplomatique entre les deux voisins, dont les relations s'étaient brièvement tendues avec des frappes meurtrières en janvier. Raïssi a atterri à Islamabad accompagné d'une délégation de haut niveau pour signer des accords de «coopération dans plusieurs domaines», selon les services du Premier ministre pakistanais Shehbaz Sharif. Cette visite «est l'occasion de remettre les relations sur la bonne voie et de réparer les dommages causés en janvier», décrypte Maleeha Lodhi, ancienne diplomate pakistanaise et experte en relations internationales. L'Iran avait mené le 16 janvier une attaque au missile et au drone contre un groupe «terroriste» sur le sol pakistanais. Le Pakistan avait riposté deux jours plus tard en visant des «caches terroristes» en Iran. Après plusieurs jours de tension, Téhéran et Islamabad avaient amorcé une désescalade et multiplient depuis les signes de détente. Avec cette visite, précédée fin janvier par celle du chef de la diplomatie iranienne à Islamabad, les deux pays veulent «s'accorder sur une manière de gérer (les tensions à) la frontière qui permette de limiter les incidents du type de ceux survenus en janvier», ajoute Mme Lodhi. Les deux attaques dans la région du Baloutchistan, partagée par les deux pays, avaient fait 11 morts, essentiellement des femmes et des enfants, selon les autorités. L'Iran et le Pakistan s'accusent fréquemment de permettre à des groupes rebelles d'opérer à partir de leurs territoires respectifs. Cette nouvelle visite a pour objectif de «réduire la méfiance» entre eux, estime Qamar Cheema, spécialiste des questions sécuritaires.»Mais elle est aussi importante en termes commerciaux», a-t-il ajouté, avec «des améliorations dans la gestion de la frontière et une transition vers des pratiques commerciales plus standardisées, qui permettront de minimiser les échanges informels et la contrebande». Ce déplacement vise à renforcer les échanges commerciaux bilatéraux avec pour ambition de les porter à terme à 10 milliards de dollars (9,4 milliards d'euros), contre près de 2,5 milliards de dollars actuellement, a indiqué Raïssi avant de quitter l'Iran.»Nos relations économiques ne sont pas au niveau de nos relations politiques», a-t-il souligné. Les deux pays doivent ainsi discuter d'un projet de gazoduc lancé en 2013 mais qui a pris beaucoup de retard côté pakistanais et auquel les Etats-Unis sont opposés.

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